Musées bibliques
Le Louvre
Antiquités égyptiennes, grecques, romaines, étrusques et orientalesBible et Terre Sainte
La vie quotidienne en Palestine au cours des âgesBible et Terre Sainte
Pergamon museum
Vorderasiatisches Museum BerlinThe British Museum
Middle EastThe Israel Museum
Ancient Near EastTower of David
Histoire de JérusalemTower of David
Bible Lands Museum
Proche Orient AncienBible Lands Museum
Rockefeller Archeological Museum
Israël-Palestine de la préhistoire à l'époque ottomaneRockefeller Archeological Museum
Eretz Museum
Histoire et archéologie d'IsraëlEretz Museum
University of Pennsylvania Museum of Archaeology and Anthropology
Collections babylonienne et proche orientaleUniversity of Pennsylvania Museum of Archaeology and Anthropology
Harvard Museum
Ancient Near EastOriental Institute
Collections mésopotamiennes du musée de l’Oriental Institute de ChicagoMetropolitan Museum of Art
Ancient Near EastMetropolitan Museum of Art
Musée National des Antiquités (Pays Bas)
Egypte ancienne et Proche OrientMusée National des Antiquités (Pays Bas)
Instanbul Archeology Museum
Musées et sites archéologiques en TurquieInstanbul Archeology Museum
The Iraq Museum
The Iraq Museum
Musées du Vatican
Antiquités égyptiennes et du Proche-Orient Antiquités grecques et romainesMusée égyptien à Turin
Antiquités égyptiennesThe Jordan Museum, à Amman
Musées sur la Bible
Louvre Bible
Visiter le musée du Louvre avec la Bible en main. Téléchargez les documents sur le site Louvre-Bible.Louvre Bible
Museum of the Bible
L'histoire fascinante de la Bible à travers des artefacts bibliques, des manuscrits, des Bibles et des livres imprimés, et des œuvres d'art de diverses cultures et époques.Museum of the Bible
Museum of Biblical Art
Onze galeries, parmi lesquelles le Centre national d'art juif, le Musée d'art de l'Holocauste, le jardin de sculptures de la Via Dolorosa, et d'autres grandes attractions pour les pèlerinages.Museum of Biblical Art
Das Bibelmuseum
Le musée de la Bible de l'Université mondiale raconte l'histoire de la Bible, de ses premiers manuscrits à nos jours.Das Bibelmuseum
L’étendue de la terre promise
Le territoire occupé par le peuple hébreu a varié selon les époques. Un refrain biblique décrit le pays comme s’étendant « de Dan à Beersheba » (Jg 20,1), soit sur une distance d’environ 240 km. En 2 R 23,8, on lit que la région occupée par les villes de Juda s’étend « de Guéba à Beersheba ».
Ailleurs, la frontière sud est envisagée comme s’étendant jusqu’à Kadesh-Barnea (Nb 34,4), à quelques 72 km plus au sud. L’étendue septentrionale du territoire occupé par les Israélites est parfois décrite comme Lebo-Hamath (par exemple, Nb 34,8), une expression qui peut signifier « entrée de Hamath » et désigner la zone située entre les fleuves Oronte et Léontès, ou encore une ville (Lebweh) sur l’Oronte.
Selon 1 R 8,65, à l’époque de Salomon, une fête à laquelle participait « tout Israël » était organisée « depuis Lebo-hamath jusqu’au Wadi d’Egypte ». Le récit biblique suggère également que certaines tribus israélites ont occupé des territoires en Transjordanie.
Dt 3,8 mentionne le territoire allant du Mont Hermon au Nord jusqu’au fleuve Arnon à Moab. Il est également suggéré qu’à certaines époques, la domination israélite s’étendait à l’ensemble de Moab et d’Edom (cf. 2 S 8). Selon le récit du règne de Salomon, le territoire qu’il contrôlait s’étendait au Sud jusqu’à Ezion-Géber, sur le golfe d’Aqaba, et comprenait donc un important débouché commercial (1 R 9,26) ; ce territoire aurait également inclus les riches gisements de cuivre de l’Arabah.
Même beaucoup plus tard, la désignation « de Dan à Beersheba » donne une idée assez précise du royaume d’Hérode, qui s’étendait des environs de Beersheba au Sud et englobait la Judée, la Samarie et la Galilée, allant presque jusqu’à Paneas au Nord, près du site de Dan, et incluant des terres en Transjordanie.
Sommaire
Sommaire
Il en va de même pour l’époque dont il est question dans les Évangiles, où la province romaine de Judée et les tétrarchies d’Hérode Antipas et de Philippe s’étendaient de Beersheba à Panéas, rebaptisée Césarée de Philippe.
Sa géologie
La caractéristique la plus frappante des terres de la côte méditerranéenne orientale est le grand rift, résultat d’une faille géologique qui commence dans la vallée de l’Oronte au nord de la Syrie et se poursuit au sud entre les montagnes du Liban, à travers la vallée du Jourdain, l’Arabie, le golfe d’Aqaba et la mer Rouge proprement dite, jusqu’en Afrique.
En raison de la présence de ce grand rift, qui s’étend parallèlement à la côte méditerranéenne orientale, il est devenu habituel de diviser la région de l’actuel pays d’Israël en quatre zones longitudinales principales : les plaines côtières, les collines centrales, la vallée du rift et les collines orientales ou Transjordanie.
La roche de la région est le granit. Le mouvement des plaques tectoniques a provoqué une fissure dans le bloc de granit massif, entraînant la formation de la vallée du Rift. Les principales roches de surface sont le calcaire, la craie et le basalte. Le calcaire prédomine dans le pays des collines. Il résiste à l’érosion, mais finit par s’altérer en un sol rougeâtre. La craie en surface est facilement érodée. Cela a conduit à la formation de vallées et de passages à travers les collines, notamment à travers les collines du Carmel, et de ce que l’on appelle le « fossé » de Judée, une vallée qui sépare les collines de Judée de la Shephelah. On trouve le basalte, une roche volcanique dure, en Galilée et dans le Nord de la Transjordanie.
Les principales régions géographiques d’Israël/Palestine
Les plaines côtières
Les falaises de Ras an-Naqura, également appelées « échelle de Tyr« , qui séparent la plaine de Phénicie au Nord de la plaine d’Akre au Sud forment une frontière naturelle. La plaine d’Akre atteint le point où le promontoire calcaire du Carmel s’avance dans la Méditerranée et la plaine est réduite à une bande côtière extrêmement étroite avant de s’élargir quelque peu pour former la plaine de Dor qui s’étend jusqu’à la rivière Crocodile (Wadi Zerqa).
Au sud de celle-ci se trouve la plaine de Sharon, beaucoup plus large, autrefois très boisée. La limite sud du Sharon était la vallée d’Aijalon, par laquelle passait la route vers le port de Joppé.
L’un des faits apparemment surprenants concernant les anciens Hébreux est que, bien qu’ils soient installés le long du littoral, ils n’étaient pas des marins, contrairement à leurs voisins du Nord, les Phéniciens. La raison est probablement qu’il y avait peu de ports naturels.
Une autre caractéristique des plaines côtières, en particulier dans le Sud, est la présence de dunes de sable qui s’étendent parfois sur une distance considérable à l’intérieur des terres. Il y avait un port à Joppé, mentionné dans l’histoire de Jonas comme le point d’embarquement de son malheureux voyage en mer (Jon 1,3). Finalement, Hérode le Grand fit construire un port à Césarée (Maritime).
Au sud de la plaine de Saron se trouve la plaine de Philistie, ainsi nommée parce que c’est là que les Philistins s’étaient installés.
La région centrale des collines
La Galilée, section la plus septentrionale du pays des collines, est un prolongement de la chaîne du Liban. Elle est généralement subdivisée en Haute Galilée, dont la montagne la plus élevée, le Jebel Jermaq, culmine à 1300 m, et en Basse Galilée, aux pentes plus douces et aux vallées fertiles plus larges.
Au sud, la ligne de collines est interrompue par la plaine de Megiddo ou Esdrelon, une zone triangulaire qui reliait la plaine d’Akre à la vallée de Jezréel et à la vallée du Jourdain. Le sommet du triangle est marqué par l’imposant dôme calcaire du Mont Tabor et la base est formée par les collines du Carmel qui relient le promontoire à la région d’Ephraïm.
La région des collines d’Ephraïm (parfois subdivisée en Ephraïm et Manassé) est une zone de collines calcaires ondulées et de vallées. Les capitales successives du Royaume d’Israël du Nord (Sichem, Tirzah et Samarie) étaient situées dans cette région.
Au sud se trouve le pays des collines de Juda, séparé des plaines côtières par les contreforts du Shephelah ; le nom signifie « plaine », par opposition aux collines environnantes plus élevées. Dans l’ensemble, la région est plus accidentée que celle d’Ephraïm, et elle s’abaisse à l’ouest dans une zone connue sous le nom de désert de Juda, encore plus désolée que celle située plus au Nord. Les capitales du Sud, Hébron et Jérusalem, se trouvent au cœur de la montagne de Juda.
Plus au sud, au-delà de la vallée de Beersheba, les collines se poursuivent dans le Néguev, une région de steppes en grande partie inhospitalière, mais où l’on pouvait pratiquer quelques cultures et une agriculture limitée.
La vallée du Rift
Dans les environs de Dan se trouvent les sources du Jourdain, alimentées par les eaux du Mont Hermon, au Nord-Est. De ces sources, les eaux se déversent dans le bassin de Huleh où, à l’époque biblique, il y avait un lac dont le nom grec était le lac Semechonitis.
Depuis Huleh, 68m au-dessus du niveau de la mer, le Jourdain descend vers la mer (ou le lac) de Galilée ou de Tibériade (ou Kinnereth), qui se trouve déjà à 212m au-dessous du niveau de la mer. Le nom « Jourdain » est probablement lié à une racine qui signifie « descendre », ce qui rend le nom très approprié. La descente se poursuit au sud de la mer de Galilée, alors que le fleuve continue de descendre vers la mer Morte, dont la surface se trouve à près de 400 mètres au-dessous du niveau de la mer et dont le point le plus profond se trouve encore à 400 mètres plus bas.
Entre la mer de Galilée et la mer Morte, le Jourdain traverse une vallée connue sous le nom de Ghor, dans laquelle il a formé une plaine d’inondation inférieure, le Zor, une zone de végétation épaisse et probablement celle qui est décrite dans Jr 12,5 comme la « jungle du Jourdain ». Cette partie du fleuve est caractérisée par ses méandres. La distance » à vol d’oiseau » entre la mer de Galilée et la mer Morte est d’environ 105 km, mais le fleuve parcourt près de 320 km pour couvrir cette distance.
La caractéristique la plus remarquable de la mer Morte est le niveau extrêmement élevé de salinité de son eau, environ six fois la teneur en sel des océans, si élevé qu’aucune vie marine ne peut y survivre.
Au sud de la mer Morte, la vallée du rift continue sur 160 km jusqu’au golfe d’Aqaba. Cette région est connue sous le nom de Arabah, bien que cette désignation soit parfois utilisée en référence à l’ensemble de la vallée du Rift au sud de la mer de Galilée.
Transjordanie
Une grande partie du territoire situé à l’Est du Jourdain est constituée de plateaux relativement élevés, traversés par quatre affluents. Ceux-ci sont alimentés par une quantité importante de précipitations, bien que celles-ci diminuent plus à l’est où les terres deviennent désertiques. Au Nord, le fleuve Yarmuk rejoint le Jourdain juste au sud de la mer de Galilée. La région de Bashan est la partie la plus large de la bande fertile, connue pour ses produits et son bétail (Dt 32,14 ; Am 4,1). À l’est de Bashan se trouve Leja (dont le nom grec était Trachonitis), une région de collines basaltiques. Au sud du Yarmuk se trouve la région de Galaad, traversé par le fleuve Yabbok.
Cette région était également réputée pour son bétail (par exemple, Nb 32,1 ; Ct 4,1 ; 6,5) et est mentionnée avec Bashan en Mi 7,14 dans un contexte qui suggère qu’ils étaient réputés pour leur fertilité. Plus au sud se trouvent des régions qui étaient des royaumes distincts. À l’est et au sud de Galaad se trouve le territoire d’Ammon. Plus au sud encore, et à l’est de la mer Morte, se trouve Moab, traversé par le fleuve Arnon.
Le récit biblique rapporte que Moab était connu comme un centre d’élevage de moutons (2 R 3,4), et le livre de Ruth s’ouvre sur une référence aux gens de Juda qui y cherchaient refuge en période de famine (Rt 1,1). La région d’Edom est séparée de Moab par la vallée du Zered au sud de la mer Morte.
Les routes principales
La région de Palestine est une sorte de pont terrestre entre l’Afrique et l’Arabie d’une part, et entre l’Anatolie et la Mésopotamie d’autre part. La région était traversée par des routes importantes, dont le tracé était déterminé par la configuration du terrain.
La route la plus importante était la « route de la mer » (Is 9,1). De l’Égypte, elle se dirigeait vers Gaza et traversait ensuite la plaine de Philistie, suivant la ligne de la côte puis s’enfonçant dans les terres en longeant les collines. Les collines ont fini par former une barrière à mesure qu’elles se rapprochent de la côte vers le promontoire du Carmel, de sorte que la route passe par le col de Megiddo pour entrer dans la plaine de Megiddo ou Esdraelon. De là, elle se dirigeait vers l’extrémité nord de la mer de Galilée, traversait le Jourdain aux environs de Hazor, au sud du lac Huleh, et se dirigeait vers Damas, en longeant les contreforts du mont Hermon.
L’autre grande route sud-nord de la région était la « route des Rois » (Nb 20,17 ; 21,22), qui partait du golfe d’Aqaba, traversait les collines d’Édom, de Moab et se dirigeait vers Edom, Moab et Ammon, en Galaad et de là vers Damas.
Il y avait également une autre route qui traversait les collines centrales, reliant un certain nombre de villes importantes : Beersheba, Hébron, Jérusalem, Béthel et Sichem. Elle se divisait ensuite en deux branches, l’une se dirigeant via Samarie vers la plaine de Megiddo (Esdraelon), l’autre se dirigeant vers la vallée du Jourdain via Betshean.
Ces routes Nord-Sud étaient reliés par un certain nombre de routes sur l’axe Est-Ouest. De nombreuses villes importantes étaient établies aux carrefours ou à des points stratégiques contrôlant les routes de la vallée vers les collines.
L’étendue de la terre promise
Le territoire occupé par le peuple hébreu a varié selon les époques. Un refrain biblique décrit le pays comme s’étendant « de Dan à Beersheba » (Jg 20,1), soit sur une distance d’environ 240 km. En 2 R 23,8, on lit que la région occupée par les villes de Juda s’étend « de Guéba à Beersheba ».
Ailleurs, la frontière sud est envisagée comme s’étendant jusqu’à Kadesh-Barnea (Nb 34,4), à quelques 72 km plus au sud. L’étendue septentrionale du territoire occupé par les Israélites est parfois décrite comme Lebo-Hamath (par exemple, Nb 34,8), une expression qui peut signifier « entrée de Hamath » et désigner la zone située entre les fleuves Oronte et Léontès, ou encore une ville (Lebweh) sur l’Oronte.
Selon 1 R 8,65, à l’époque de Salomon, une fête à laquelle participait « tout Israël » était organisée « depuis Lebo-hamath jusqu’au Wadi d’Egypte ». Le récit biblique suggère également que certaines tribus israélites ont occupé des territoires en Transjordanie.
Dt 3,8 mentionne le territoire allant du Mont Hermon au Nord jusqu’au fleuve Arnon à Moab. Il est également suggéré qu’à certaines époques, la domination israélite s’étendait à l’ensemble de Moab et d’Edom (cf. 2 S 8). Selon le récit du règne de Salomon, le territoire qu’il contrôlait s’étendait au Sud jusqu’à Ezion-Géber, sur le golfe d’Aqaba, et comprenait donc un important débouché commercial (1 R 9,26) ; ce territoire aurait également inclus les riches gisements de cuivre de l’Arabah.
Même beaucoup plus tard, la désignation « de Dan à Beersheba » donne une idée assez précise du royaume d’Hérode, qui s’étendait des environs de Beersheba au Sud et englobait la Judée, la Samarie et la Galilée, allant presque jusqu’à Paneas au Nord, près du site de Dan, et incluant des terres en Transjordanie.
Sommaire
Sommaire
Il en va de même pour l’époque dont il est question dans les Évangiles, où la province romaine de Judée et les tétrarchies d’Hérode Antipas et de Philippe s’étendaient de Beersheba à Panéas, rebaptisée Césarée de Philippe.
Sa géologie
La caractéristique la plus frappante des terres de la côte méditerranéenne orientale est le grand rift, résultat d’une faille géologique qui commence dans la vallée de l’Oronte au nord de la Syrie et se poursuit au sud entre les montagnes du Liban, à travers la vallée du Jourdain, l’Arabie, le golfe d’Aqaba et la mer Rouge proprement dite, jusqu’en Afrique.
En raison de la présence de ce grand rift, qui s’étend parallèlement à la côte méditerranéenne orientale, il est devenu habituel de diviser la région de l’actuel pays d’Israël en quatre zones longitudinales principales : les plaines côtières, les collines centrales, la vallée du rift et les collines orientales ou Transjordanie.
La roche de la région est le granit. Le mouvement des plaques tectoniques a provoqué une fissure dans le bloc de granit massif, entraînant la formation de la vallée du Rift. Les principales roches de surface sont le calcaire, la craie et le basalte. Le calcaire prédomine dans le pays des collines. Il résiste à l’érosion, mais finit par s’altérer en un sol rougeâtre. La craie en surface est facilement érodée. Cela a conduit à la formation de vallées et de passages à travers les collines, notamment à travers les collines du Carmel, et de ce que l’on appelle le « fossé » de Judée, une vallée qui sépare les collines de Judée de la Shephelah. On trouve le basalte, une roche volcanique dure, en Galilée et dans le Nord de la Transjordanie.
Les principales régions géographiques d’Israël/Palestine
Les plaines côtières
Les falaises de Ras an-Naqura, également appelées « échelle de Tyr« , qui séparent la plaine de Phénicie au Nord de la plaine d’Akre au Sud forment une frontière naturelle. La plaine d’Akre atteint le point où le promontoire calcaire du Carmel s’avance dans la Méditerranée et la plaine est réduite à une bande côtière extrêmement étroite avant de s’élargir quelque peu pour former la plaine de Dor qui s’étend jusqu’à la rivière Crocodile (Wadi Zerqa).
Au sud de celle-ci se trouve la plaine de Sharon, beaucoup plus large, autrefois très boisée. La limite sud du Sharon était la vallée d’Aijalon, par laquelle passait la route vers le port de Joppé.
L’un des faits apparemment surprenants concernant les anciens Hébreux est que, bien qu’ils soient installés le long du littoral, ils n’étaient pas des marins, contrairement à leurs voisins du Nord, les Phéniciens. La raison est probablement qu’il y avait peu de ports naturels.
Une autre caractéristique des plaines côtières, en particulier dans le Sud, est la présence de dunes de sable qui s’étendent parfois sur une distance considérable à l’intérieur des terres. Il y avait un port à Joppé, mentionné dans l’histoire de Jonas comme le point d’embarquement de son malheureux voyage en mer (Jon 1,3). Finalement, Hérode le Grand fit construire un port à Césarée (Maritime).
Au sud de la plaine de Saron se trouve la plaine de Philistie, ainsi nommée parce que c’est là que les Philistins s’étaient installés.
La région centrale des collines
La Galilée, section la plus septentrionale du pays des collines, est un prolongement de la chaîne du Liban. Elle est généralement subdivisée en Haute Galilée, dont la montagne la plus élevée, le Jebel Jermaq, culmine à 1300 m, et en Basse Galilée, aux pentes plus douces et aux vallées fertiles plus larges.
Au sud, la ligne de collines est interrompue par la plaine de Megiddo ou Esdrelon, une zone triangulaire qui reliait la plaine d’Akre à la vallée de Jezréel et à la vallée du Jourdain. Le sommet du triangle est marqué par l’imposant dôme calcaire du Mont Tabor et la base est formée par les collines du Carmel qui relient le promontoire à la région d’Ephraïm.
La région des collines d’Ephraïm (parfois subdivisée en Ephraïm et Manassé) est une zone de collines calcaires ondulées et de vallées. Les capitales successives du Royaume d’Israël du Nord (Sichem, Tirzah et Samarie) étaient situées dans cette région.
Au sud se trouve le pays des collines de Juda, séparé des plaines côtières par les contreforts du Shephelah ; le nom signifie « plaine », par opposition aux collines environnantes plus élevées. Dans l’ensemble, la région est plus accidentée que celle d’Ephraïm, et elle s’abaisse à l’ouest dans une zone connue sous le nom de désert de Juda, encore plus désolée que celle située plus au Nord. Les capitales du Sud, Hébron et Jérusalem, se trouvent au cœur de la montagne de Juda.
Plus au sud, au-delà de la vallée de Beersheba, les collines se poursuivent dans le Néguev, une région de steppes en grande partie inhospitalière, mais où l’on pouvait pratiquer quelques cultures et une agriculture limitée.
La vallée du Rift
Dans les environs de Dan se trouvent les sources du Jourdain, alimentées par les eaux du Mont Hermon, au Nord-Est. De ces sources, les eaux se déversent dans le bassin de Huleh où, à l’époque biblique, il y avait un lac dont le nom grec était le lac Semechonitis.
Depuis Huleh, 68m au-dessus du niveau de la mer, le Jourdain descend vers la mer (ou le lac) de Galilée ou de Tibériade (ou Kinnereth), qui se trouve déjà à 212m au-dessous du niveau de la mer. Le nom « Jourdain » est probablement lié à une racine qui signifie « descendre », ce qui rend le nom très approprié. La descente se poursuit au sud de la mer de Galilée, alors que le fleuve continue de descendre vers la mer Morte, dont la surface se trouve à près de 400 mètres au-dessous du niveau de la mer et dont le point le plus profond se trouve encore à 400 mètres plus bas.
Entre la mer de Galilée et la mer Morte, le Jourdain traverse une vallée connue sous le nom de Ghor, dans laquelle il a formé une plaine d’inondation inférieure, le Zor, une zone de végétation épaisse et probablement celle qui est décrite dans Jr 12,5 comme la « jungle du Jourdain ». Cette partie du fleuve est caractérisée par ses méandres. La distance » à vol d’oiseau » entre la mer de Galilée et la mer Morte est d’environ 105 km, mais le fleuve parcourt près de 320 km pour couvrir cette distance.
La caractéristique la plus remarquable de la mer Morte est le niveau extrêmement élevé de salinité de son eau, environ six fois la teneur en sel des océans, si élevé qu’aucune vie marine ne peut y survivre.
Au sud de la mer Morte, la vallée du rift continue sur 160 km jusqu’au golfe d’Aqaba. Cette région est connue sous le nom de Arabah, bien que cette désignation soit parfois utilisée en référence à l’ensemble de la vallée du Rift au sud de la mer de Galilée.
Transjordanie
Une grande partie du territoire situé à l’Est du Jourdain est constituée de plateaux relativement élevés, traversés par quatre affluents. Ceux-ci sont alimentés par une quantité importante de précipitations, bien que celles-ci diminuent plus à l’est où les terres deviennent désertiques. Au Nord, le fleuve Yarmuk rejoint le Jourdain juste au sud de la mer de Galilée. La région de Bashan est la partie la plus large de la bande fertile, connue pour ses produits et son bétail (Dt 32,14 ; Am 4,1). À l’est de Bashan se trouve Leja (dont le nom grec était Trachonitis), une région de collines basaltiques. Au sud du Yarmuk se trouve la région de Galaad, traversé par le fleuve Yabbok.
Cette région était également réputée pour son bétail (par exemple, Nb 32,1 ; Ct 4,1 ; 6,5) et est mentionnée avec Bashan en Mi 7,14 dans un contexte qui suggère qu’ils étaient réputés pour leur fertilité. Plus au sud se trouvent des régions qui étaient des royaumes distincts. À l’est et au sud de Galaad se trouve le territoire d’Ammon. Plus au sud encore, et à l’est de la mer Morte, se trouve Moab, traversé par le fleuve Arnon.
Le récit biblique rapporte que Moab était connu comme un centre d’élevage de moutons (2 R 3,4), et le livre de Ruth s’ouvre sur une référence aux gens de Juda qui y cherchaient refuge en période de famine (Rt 1,1). La région d’Edom est séparée de Moab par la vallée du Zered au sud de la mer Morte.
Les routes principales
La région de Palestine est une sorte de pont terrestre entre l’Afrique et l’Arabie d’une part, et entre l’Anatolie et la Mésopotamie d’autre part. La région était traversée par des routes importantes, dont le tracé était déterminé par la configuration du terrain.
La route la plus importante était la « route de la mer » (Is 9,1). De l’Égypte, elle se dirigeait vers Gaza et traversait ensuite la plaine de Philistie, suivant la ligne de la côte puis s’enfonçant dans les terres en longeant les collines. Les collines ont fini par former une barrière à mesure qu’elles se rapprochent de la côte vers le promontoire du Carmel, de sorte que la route passe par le col de Megiddo pour entrer dans la plaine de Megiddo ou Esdraelon. De là, elle se dirigeait vers l’extrémité nord de la mer de Galilée, traversait le Jourdain aux environs de Hazor, au sud du lac Huleh, et se dirigeait vers Damas, en longeant les contreforts du mont Hermon.
L’autre grande route sud-nord de la région était la « route des Rois » (Nb 20,17 ; 21,22), qui partait du golfe d’Aqaba, traversait les collines d’Édom, de Moab et se dirigeait vers Edom, Moab et Ammon, en Galaad et de là vers Damas.
Il y avait également une autre route qui traversait les collines centrales, reliant un certain nombre de villes importantes : Beersheba, Hébron, Jérusalem, Béthel et Sichem. Elle se divisait ensuite en deux branches, l’une se dirigeant via Samarie vers la plaine de Megiddo (Esdraelon), l’autre se dirigeant vers la vallée du Jourdain via Betshean.
Ces routes Nord-Sud étaient reliés par un certain nombre de routes sur l’axe Est-Ouest. De nombreuses villes importantes étaient établies aux carrefours ou à des points stratégiques contrôlant les routes de la vallée vers les collines.