Tarse
Cappadoce
Antioche de Pisidie
Hiérapolis
Laodicée
Ephèse
Istanbul
AU ROYAUME HITTITE
L’Histoire des Hittites est celle d’un peuple parlant une langue indo-européenne qui a établi un royaume centré sur Hattusha dans le centre de l’Anatolie à partir du 17è siècle av. J.-C., et a rapidement dominé cette région et une partie des autres peuples qui l’habitaient (Louvites et Hourrites avant tout). L’histoire hittite se confond largement avec celle du royaume qu’ils ont érigé, puisqu’ils sont assez mal connus avant cela, et ne semblent pas avoir survécu longtemps à sa chute. En fait, l’analogie entre les Hittites et le royaume hittite n’est pas évidente puisque cet État a toujours intégré des éléments venant de divers horizons et peut être caractérisé de pluriethnique et pluriculturel, jusque dans son élite qui est très marquée par les éléments hourrites durant les derniers siècles. Il s’agit donc ici de voir avant tout l’histoire de ce que les peuples antiques appelaient de la fin du 17è siècle av. J.-C. au début du 12è siècle av. J.-C. « Hatti», royaume centré sur une région peuplée avant tout de Hittites.
Les Hittites qui sont mentionnés dans la Bible ne sont pas à proprement parler des Hittites puisque le royaume n’existait plus au premier millénaire. Par exemple, Urie le hittite dont le roi David prit la femme, Bethsabée, était plutôt un néo-hittite.
Eflatun pinar
Le site d’Eflatun Pınar est une fontaine hittite : un bassin quadrangulaire de 34 × 30 mètres est alimenté par une source et fermé par un petit barrage. Sur le registre inférieur sont figurés cinq dieux-montagne (qui longtemps restèrent immergés avant le drainage récent du bassin). Le registre central est dominé par un dieu et une déesse entourés de génies et de symboles. Le tout est surmonté par un large disque solaire ailé.
Sur les pas de Saint Paul
Tarse
Vieille d’une histoire de 6000 ans, Tarse est un lieu important pour de nombreuses civilisations à travers les siècles. Tarse était la capitale de la province romaine de Cilicie, et est surtout connue pour être la ville d’origine de saint Paul, un des personnages les plus importants de l’histoire du Christianisme.
Cappadoce
Sous la domination romaine, la région s’hellénise et se christianise : au cours des années 48 à 58, saint Paul longe ou traverse le pays au cours de ses trois voyages. Le christianisme s’y répand aux IIIe et IVe siècles, malgré les persécutions de Dioclétien de 303-304, dont Eusèbe de Césarée est le témoin. Dans la seconde moitié du ive siècle, sous l’impulsion de Basile, évêque de Césarée (Kayseri), de nombreuses petites communautés monastiques s’implantent dans la région. Basile s’oppose à l’arianisme qui est alors en plein essor et qui a les faveurs de l’empereur Valens. Pour affaiblir l’autorité de Basile, Valens divise la Cappadoce en 371, détachant d’elle un vaste territoire dont il fait la Cappadoce Seconde et dont il confie l’autorité religieuse à un évêque arien (évêché de Tyane, à proximité de l’actuelle Niğde). Grégoire de Nysse affirmait alors (Ep. II,9) que le nombre d’églises y était plus élevé que dans tout le reste du monde. En 536, Justinien crée l’évêché de Mokissos (actuellement Kırşehir) ; basiliques et oratoires se multiplient.
Laodicee
En raison de sa forte communauté juive, elle devint rapidement un évêché chrétien. Elle est l’une des sept Églises d’Asie citées dans l’Apocalypse. Les chrétiens de Laodicée se voient reprocher leur tiédeur. Un important concile s’y déroule vers 364 apr. J.-C.. Laodicée connaît un certain essor, au détriment de sa voisine Colosses. En 494, la ville est détruite par un tremblement de terre, qui marque le début de son déclin.
Hiérapolis
Constantin fit de la ville la capitale de la région phrygienne. La cité se développa encore à l’époque chrétienne. Le premier évêque en fut Papias auteur de cinq livres d’Exégèses des paroles du Seigneur. Un martyrium y fut érigé à la fin du 5è siècle ou au début du 6è en l’honneur de saint Philippe qui y fut crucifié en 80, et en 2011, une équipe d’archéologues italiens dirigée par Francesco d’Andria estime avoir découvert sa tombe. En 531, l’empereur byzantin Justinien éleva l’évêque de Hiérapolis au rang de métropolitain. Plusieurs églises furent implantées, parfois dans des bâtiments préexistants. En particulier, les thermes furent transformés en basilique chrétienne.
Antioche de pisidie
Les Actes des Apôtres nous apprennent que Paul de Tarse (saint Paul) et saint Barnabé se sont rendus deux fois à Antioche en 46 apr. J.-C., mais qu’à leur première visite ils ont été chassés par les Juifs fort nombreux dans cette ville. Ils fondent plusieurs communautés chrétiennes au cœur des territoires non évangélisés. Antioche fut l’une des premières villes d’Anatolie à adopter le christianisme. La première et la plus grande église dédiée à saint Paul fut construite plus tard sur l’emplacement où ce dernier prononça son sermon.
Éphèse
Éphèse (en turc : Efes ; en grec ancien : Ἔφεσος / Éphesos ; en latin : Ephesus ; en hittite : 𒀀𒉺𒊭 / Apaša) est l’une des plus anciennes et plus importantes cités grecques d’Asie Mineure, la première de l’Ionie. Bien que ses vestiges soient situés à près de sept kilomètres à l’intérieur des terres, près des villes de Selçuk et Kuşadası dans l’Ouest de l’actuelle Turquie, Éphèse était dans l’Antiquité, et encore à l’époque byzantine, l’un des ports les plus actifs de la mer Égée, situé près de l’embouchure du grand fleuve anatolien Caystre. La tradition fit d’Ephèse la ville où saint Jean, accompagné de la Vierge Marie, trouvèrent refuge lors de la persécution et y finirent leurs jours.
Pour découvrir l’histoire de l’apôtre Jean à Ephèse, visitez notre page ici.
Istanbul
Située en bordure de la mer de Marmara et de part et d’autre du détroit du Bosphore — donc à cheval sur deux continents, l’Europe et l’Asie — Istanbul est généralement considérée comme porte d’entrée de l’Europe parce que la ville historique est située sur la rive occidentale du détroit. Appelée officiellement Istanbul depuis le 28 mars 1930, elle a porté d’autres noms durant son histoire (encore parfois utilisés selon les contextes), notamment Byzance au moment de sa fondation, puis Constantinople (à partir du 11 mai 330 en l’honneur de l’empereur romain Constantin Ier). Appelée aussi la « Deuxième Rome », Istanbul appartint d’abord à la Thrace, puis à l’Empire romain dont elle fut la seconde capitale après 395 (devenu l’Empire romain d’orient et appelé au XVIe siècle « byzantin » par Hieronymus Wolf), ensuite à l’Empire ottoman depuis le 29 mai 1453, et enfin, juste après la chute de celui-ci le 10 août 1920, à la République de Turquie, dont elle fut capitale jusqu’au 13 octobre 1923, lorsque cette fonction administrative fut transférée à Ankara.