« En l’an de Dâian-Assur, au mois d’ Airu , le quatorzième jour, je quittai Ninive, traversai le Tigre et m’approchai des villes de Giammu, (près) de la rivière Balih (?). A la peur de ma souveraineté, à la terreur de mes armes effrayantes, ils ont eu peur; avec leurs propres armes, ses nobles ont tué Giammu. Dans Kitlala et Til-sha-mâr-ahi, je suis entré. J’ai fait amener mes dieux dans ses palais. Dans ses palais, j’organise un banquet. J’ai ouvert son trésor. J’ai vu sa richesse. Ses biens, ses biens, j’ai emporté et amené à ma ville Assur. De Kitlala je suis parti. Je m’approchai de Kâr-Shalmaneser. Dans des bateaux en peau (de chèvre), j’ai traversé l’Euphrate pour la deuxième fois, à son crue. L’hommage des rois de ce côté de l’Euphrate, — de Sangara de Karkemish, de Kundashpi de Kumuhu (Commagène), d’Arame fils de Gûzi, de Lalli le Milidien, de Haiani fils de Gahari, de Kalparoda de Hattina, de Kalparuda de Gurgum, – argent, or, plomb, cuivre, vases de cuivre, à Ina-Assur-uttir-asbat, de ce côté de l’Euphrate, sur la rivière Sagur, que les habitants de Hatti appellent Pitru, là j’ai reçu (il). De l’Euphrate je suis parti, je me suis approché de Halman (Alep). Ils avaient peur de se battre avec (moi), ils m’ont saisi les pieds. Argent, or, comme hommage que j’ai reçu. J’ai offert des sacrifices devant le dieu Adad de Halman. De Halman je suis parti. Je m’approchai des villes d’Irhulêni, les Hamathites. J’ai capturé les villes d’Adennu, Bargâ, Arganâ, ses villes royales. Son butin, sa propriété, les biens de ses palais, j’ai fait ressortir. J’ai mis le feu à ses palais. D’Argana je suis parti. Je m’approchai de Karkar. »
« Karkar, sa ville royale, j’ai détruit, j’ai dévasté, j’ai brûlé par le feu. 1 200 chars, I, 200 cavaliers, 20 000 soldats, d’Hadad-ezer, d’Aram (? Damas); 700 chars, 700 cavalerie, 10000 soldats d’Irhulêni de Hamath, 2000 chars, 10000 soldats d’Achab, l’Israélite, 500 soldats des Guéens, 1000 soldats des Musréens, 10 chars, 10000 soldats des Irkanatéens, 200 soldats de Matinuba’il, l’Arvadite, 200 soldats des Usanatéens, 30 chars, [], 000 soldats d’Adunu-ba’il, le Shianean, 1 000 chameaux de Gindibu’, l’Arabie, [], 000 soldats [de] Ba’sa, fils de Ruhubi, l’Ammonite, – ces douze rois il apporta à son soutien; pour offrir bataille et combat, ils sont venus contre moi. (Faisant confiance) à la puissance exaltée qu’Assur, le seigneur, m’avait donnée, dans les armes puissantes que Nergal, qui me précédait, m’avait présentées, je me suis battu avec eux. De Karkar, jusqu’à la ville de Gilzau, je les ai mis en déroute. J’ai tué 14 000 de leurs guerriers avec l’épée. Comme Adad, j’ai fait pleuvoir la destruction sur eux. J’ai dispersé leurs cadavres au loin, (et) couvert ( lit. , rempli) la face de la plaine désolée avec leurs armées étendues. Avec (mes) armes, j’ai fait couler leur sang dans les vallées (?) De la terre. La plaine était trop petite pour laisser tomber leurs corps, la vaste campagne était utilisée pour les enterrer. Avec leurs corps j’ai enjambé les Arantu (Orotes) comme avec un pont (?). Dans cette bataille, je leur ai pris leurs chars, leur cavalerie, leurs chevaux, brisés au joug. »