Lors d’un récent pèlerinage en Egypte, j’ai pu constater avec étonnement que le logo de Via Egeria, la fleur à six pétales, est un motif assez présent dans l’église copte, notamment dans ses manuscrits anciens. Mais quelle n’a pas été ma surprise d’apprendre que ce motif a aussi une signification résolument chrétienne, ce que j’ignorais jusqu’ici!

16f9a8_77eb43f406c4438bb172a2fabeaef616mv2-2410319
Logo de Via Egeria. Tous droits réservés.


Si j’avais choisi la fleur à six pétales comme logo, c’est parce qu’il s’agit d’un motif très présent dans l’iconographie du judaïsme des premiers siècles avant et après JC, notamment en Israël. On le trouve notamment sur des ossuaires juifs, ainsi que sur la pierre synagogale de Magdala. Cette fleur me permettait de faire un pont entre l’Ancien et le Nouveau Testament, d’une part en raison de sa datation (juste avant et juste après la naissance de Jésus-Christ), mais aussi en raison de sa symbolique. En effet, les six pétales sont complétées par une autre série de six, formant un cercle autour de la fleur et donnant le total de douze. Ainsi, le chiffre douze indique autant le mouvement de la terre autour du soleil en douze mois, que les douze tribus d’Israël et les douze apôtres du Christ. J’en étais là.

Mais, en Egypte, j’apprends que le monogramme du Christ ou Christogramme, c’est-à-dire les deux lettres combinées du mot Christos, en grec, le X et le R, a évolué au point d’être représenté par la fleur à six pétales, exactement celle de Via Egeria!

16f9a8_bfea7f7d3cdd467ea522cd53b9811e25mv2-7938924

Le symbole est donc devenu chrétien. Il ne serait rien d’autre qu’une des déclinaisons possibles du christogramme! Ainsi, le trouve-t-on désormais dans de nombreuses enluminures décorant des manuscrits coptes, qu’il s’agisse, de Bibles ou de missels. En voici quelques exemples:

16f9a8_315fc2f2b4d74725a7e24333a9e1462dmv2-9511126
16f9a8_d9d88573c0d74844aad115e5ea7e93aemv2-7014013
16f9a8_fbf58336e9f240bbafe7d26738241222mv2-8916252
16f9a8_668dafbde9004eb0bc025de21bf2bb4amv2-7088337
16f9a8_bdc82a07630e4ce98461f7c36c6d8dd0mv2-4293418

Manuscrits coptes entre le 11ème et le 18ème siècle. Tirés de Illustrations from Coptic Manuscripts, Le Caire, Lehnert and Landrock, 2000. Photos: E. Pastore

Mais peut-être que l’utilisation la plus représentative du motif de ce christogramme est celle qui se trouve ci-après. Le christogramme se trouve au centre de la croix, conférant ainsi au motif de la fleur à six pétales une signification indubitablement christocentrique.

16f9a8_405858d5d4464a698faa14b3aeeb6e3fmv2-6429342
Lectionnaire de Semaine Sainte, en copte. Daté de 1705. Illustrations from Coptic Manuscripts, Le Caire, Lehnert and Landrock, 2000, p. 125.

Lors d’un récent pèlerinage en Egypte, j’ai pu constater avec étonnement que le logo de Via Egeria, la fleur à six pétales, est un motif assez présent dans l’église copte, notamment dans ses manuscrits anciens. Mais quelle n’a pas été ma surprise d’apprendre que ce motif a aussi une signification résolument chrétienne, ce que j’ignorais jusqu’ici!

16f9a8_77eb43f406c4438bb172a2fabeaef616mv2-2410319
Logo de Via Egeria. Tous droits réservés.


Si j’avais choisi la fleur à six pétales comme logo, c’est parce qu’il s’agit d’un motif très présent dans l’iconographie du judaïsme des premiers siècles avant et après JC, notamment en Israël. On le trouve notamment sur des ossuaires juifs, ainsi que sur la pierre synagogale de Magdala. Cette fleur me permettait de faire un pont entre l’Ancien et le Nouveau Testament, d’une part en raison de sa datation (juste avant et juste après la naissance de Jésus-Christ), mais aussi en raison de sa symbolique. En effet, les six pétales sont complétées par une autre série de six, formant un cercle autour de la fleur et donnant le total de douze. Ainsi, le chiffre douze indique autant le mouvement de la terre autour du soleil en douze mois, que les douze tribus d’Israël et les douze apôtres du Christ. J’en étais là.

Mais, en Egypte, j’apprends que le monogramme du Christ ou Christogramme, c’est-à-dire les deux lettres combinées du mot Christos, en grec, le X et le R, a évolué au point d’être représenté par la fleur à six pétales, exactement celle de Via Egeria!

16f9a8_bfea7f7d3cdd467ea522cd53b9811e25mv2-7938924

Le symbole est donc devenu chrétien. Il ne serait rien d’autre qu’une des déclinaisons possibles du christogramme! Ainsi, le trouve-t-on désormais dans de nombreuses enluminures décorant des manuscrits coptes, qu’il s’agisse, de Bibles ou de missels. En voici quelques exemples:

16f9a8_315fc2f2b4d74725a7e24333a9e1462dmv2-9511126
16f9a8_d9d88573c0d74844aad115e5ea7e93aemv2-7014013
16f9a8_fbf58336e9f240bbafe7d26738241222mv2-8916252
16f9a8_668dafbde9004eb0bc025de21bf2bb4amv2-7088337
16f9a8_bdc82a07630e4ce98461f7c36c6d8dd0mv2-4293418

Manuscrits coptes entre le 11ème et le 18ème siècle. Tirés de Illustrations from Coptic Manuscripts, Le Caire, Lehnert and Landrock, 2000. Photos: E. Pastore

Mais peut-être que l’utilisation la plus représentative du motif de ce christogramme est celle qui se trouve ci-après. Le christogramme se trouve au centre de la croix, conférant ainsi au motif de la fleur à six pétales une signification indubitablement christocentrique.

16f9a8_405858d5d4464a698faa14b3aeeb6e3fmv2-6429342
Lectionnaire de Semaine Sainte, en copte. Daté de 1705. Illustrations from Coptic Manuscripts, Le Caire, Lehnert and Landrock, 2000, p. 125.