Sur le portail nord de la cathédrale de Chartres sont représentées deux scènes emblématiques témoignant de la sagesse du roi Salomon. Ces deux épisodes ne sont pas choisis au hasard. Ils encadrent le long récit sur Salomon dans le premier livre des Rois (1 Rois 1-11). Au début, il y a le fameux jugement de Salomon à l’issue duquel le roi rend l’enfant vivant à la femme qui est vraiment sa mère. À la fin, il est question de la reine de Saba, venue de l’extrémité du monde connu pour tester la sagesse du roi et en conclure qu’il n’a pas d’égal en la matière. Pourquoi ces deux récits sont-ils placés en miroir? En quoi consiste vraiment la sagesse de Salomon? C’est ce qu’il nous faut découvrir.
Qui était Salomon ?
Salomon est le roi sage par excellence. Cette réputation lui a d’ailleurs valu qu’on lui attribue – beaucoup plus tard – plusieurs livres bibliques parmi les sapientiaux (Qohèleth, le Cantique des Cantiques, le livre de la Sagesse). Mais revenons au début. D’après la chronologie du livre des Rois, cela se passe environ au 10ème siècle av. J.-C. Salomon est le second enfant de l’union entre David et Bethsabée. Rappelez-vous qu’ils avaient perdu leur premier fils, le fils de leur union adultère. Puis leur naquit Salomon, appelé également Yedidya, ce qui signifie « aimé de Yahvé ». Salomon est présenté comme le favori parmi les fils de David. Non sans intrigue et en éliminant son frère Adonias, Salomon parvient à s’asseoir sur le trône de David, son père.
Le songe de Salomon (1 R 3,1-15)
Puis, arrive le jour le plus noble dans la vie de Salomon. Il vient d’être proclamé roi par son vieux père David et se rend à Gabaon pour y offrir des sacrifices au Seigneur. Salomon est alors bien jeune et a conscience de son inexpérience. C’est pourquoi, en songe, il formule la demande suivante à Dieu :
« Ton serviteur est au milieu du peuple que tu as élu, un peuple nombreux, si nombreux qu’on ne peut le compter ni le recenser. Donne à ton serviteur un cœur qui écoute pour gouverner ton peuple, pour discerner entre le bien et le mal, car qui pourrait gouverner ton peuple qui est si grand ? » (1 R 3,8-9)
La demande plut à Dieu. Et non sans raison. En effet, si Dieu nous accordait un vœu, comme ce fut le cas pour Salomon – « Demande ce que je dois te donner », dit Dieu à Salomon – que demanderions nous ? Salomon a eu l’humilité de demander ce qui lui permettrait de mieux accomplir son service de justice auprès du peuple qui lui a été confié. Il n’a pas demandé la santé, ni la richesse, ni la victoire sur ses ennemis. Cela réjouit tant le cœur de Dieu qu’il résolut de lui donner de toutes les manières tout ce qu’il n’avait pas demandé. Tout le reste lui a donc été donné par surcroît… ce qui ne va pas sans rappeler quelques paroles de Jésus prononcées bien plus tard, mais certainement inspirées de l’exemple de Salomon :
« Ne vous faites donc pas tant de souci ; ne dites pas : “Qu’allons-nous manger ?” ou bien : “Qu’allons-nous boire ?” ou encore : “Avec quoi nous habiller ?” Tout cela, les païens le recherchent. Mais votre Père céleste sait que vous en avez besoin. Cherchez d’abord le royaume de Dieu et sa justice, et tout cela vous sera donné par surcroît. » (Mt 6,31-33)
En ne demandant pour lui-même ni honneur, ni richesse, ni pouvoir, Salomon semble avoir été le serviteur que Jésus nous exhorte à devenir : être serviteur du royaume de Dieu. C’est cela la vraie sagesse.
Le jugement rendu par Salomon (1 R 3,16-28)
Cette sagesse, Salomon en a d’abord fait preuve aux yeux de tout Israël. Un jour, deux femmes vinrent s’adresser au roi pour qu’il leur rende justice. Ce sont deux prostituées qui se disputent pour un enfant. En les accueillant, Salomon témoigne du souci qu’il porte aux plus marginalisés de son royaume. Mais les circonstances témoignent également de la sagacité du roi. En effet, il a finalement réussi à discerner le vrai du faux dans les paroles emmêlées des deux femmes. Comment s’y est-il pris ? La situation était bien compliquée, à vrai dire. Même le lecteur ne semble pas savoir avec certitude laquelle des deux femmes dit la vérité. Toutes les deux avaient donné naissance à un enfant à peu près à la même date. Une nuit, un des deux enfants meurt. La première femme imagine le scénario : l’enfant de l’autre est mort ; pendant la nuit, la deuxième femme serait venue échanger les deux enfants. Aussi, devant le roi, les deux femmes se réclament d’être la mère de l’enfant resté vivant. Qui dit vrai ? Il n’y avait pas de témoin et la scène s’est déroulée de nuit. Comment trancher ? Même Salomon semble bien embarrassé, au point qu’il demande qu’on lui apporte une épée, afin de trancher – non l’énigme, mais – l’enfant vivant pour que chaque femme en ait une moitié. Cette solution semble très risquée, sans compter la brutalité qu’elle implique. Que se serait-il passé si la vraie mère n’avait pas renoncé à sa moitié, voulant laisser l’enfant vivre ? On peut imaginer Salomon impatient et excédé par la scène, face à deux femmes qui se battent pour cet unique enfant. La solution de l’épée lui aura semblé expéditive et en adéquation à la demande des deux femmes : après tout, ce qu’elles veulent, c’est l’enfant… peu importe qu’il soit vivant ou mort… Que justice leur soit faite ; à chacune sa moitié ! Il faut reconnaître que ce n’est pas là que Salomon fait preuve de sagesse, mais dans la suite de l’épisode.
Réfléchissons. Qu’est-ce qui a fait revenir Salomon sur sa décision de trancher l’enfant ? C’est bien la parole de la femme qui est la vraie mère :
Mais la femme dont le fils était vivant s’adressa au roi – car ses entrailles s’étaient émues à cause de son fils ! – : « De grâce, mon seigneur ! Donnez-lui l’enfant vivant, ne le tuez pas ! » (1 R 3,26)
C’est en écoutant la parole de cette femme que Salomon a saisi la vérité de cette histoire. La vraie mère préfère voir son enfant vivre, plutôt que de le voir mourir, au prix-même de devoir renoncer à ce fils. Salomon a entendu cela. Il a écouté. Voilà le verbe important. Salomon n’avait-il pas justement demandé à Dieu « un cœur qui écoute » ? Voilà d’où lui vient sa sagesse, de l’écoute.
Prenant la parole, le roi déclara : « Donnez à celle-ci l’enfant vivant, ne le tuez pas : c’est elle, sa mère ! » Tout Israël apprit le jugement qu’avait rendu le roi. Et l’on regarda le roi avec crainte et respect, car on avait vu que, pour rendre la justice, la sagesse de Dieu était en lui. (1 R 3,27-28)
Jugement de Salomon, portail nord de la cathédrale de Chartres. Photo: E. Pastore
Salomon, à l’épreuve des énigmes de la reine de Saba (1 R 10,1-13)
A l’autre extrémité des longs chapitres sur Salomon prend place une autre rencontre entre Salomon et – toujours – une femme. Une reine cette fois, mais une reine étrangère. Il est intéressant de remarquer que dans ces deux épisodes, Salomon fait preuve de sagesse face à des personnages emblématiques, deux prostituées d’abord, une reine étrangère ensuite. Sa sagesse en est d’autant plus redoublée, puisque ce genre de femmes ne sont pas parmi les plus fiables, d’après la Bible.
La reine de Saba a parcouru environ 3000 km à dos de chameau et à travers le désert arabique avant d’atteindre Jérusalem. En effet, l’ancien royaume de Saba pourrait se situer au Yémen actuel, c’est-à-dire à la pointe sud-ouest de la péninsule arabique. Elle arrive avec des trésors incomparables : or, aromates et pierres précieuses. Pourquoi a-t-elle entrepris un si long voyage ? Parce qu’elle a entendu parler de la renommée de Salomon. Elle veut en avoir le cœur net : ce qu’on lui a raconté, est-ce fiable ? Le seul moyen de le savoir est de mettre directement Salomon à l’épreuve par des énigmes qu’elle lui propose. Nous n’en connaissons malheureusement pas le contenu, mais nous apprenons que Salomon sut les résoudre toutes. C’est cela qui compte.
« Ce que j’ai entendu dire dans mon pays sur toi et sur ta sagesse, c’était donc vrai ! dit-elle. Je ne voulais pas croire ce qu’on disait, avant de venir et de voir de mes yeux ; mais voilà qu’on ne m’en avait pas appris la moitié ! Tu surpasses en sagesse et en magnificence la renommée qui était venue jusqu’à moi. (1 R 10,6-7)
La reine bénit le Dieu de Salomon qui a témoigné de son amour pour Israël en plaçant Salomon sur le trône. C’est dire que la reine reconnaît que la sagesse de Salomon est vraiment d’origine divine. C’est dire aussi que le Dieu d’Israël peut être connu et reconnu par les étrangers (déjà dans l’Ancien Testament) !
Comme c’est la coutume en Orient, un échange de cadeaux somptueux prend place. La reine offre les biens précieux qu’elle avait apporté et Salomon les lui rend de façon incomparable, rivalisant de générosité avec elle. Car la sagesse ne se dit pas « qu’en paroles », mais elle se manifeste également en « biens ».
Conclusion
Le reste des actions de Salomon, tout ce qu’il a fait, et sa sagesse, cela n’est-il pas écrit dans le livre des Actes de Salomon ? Le temps que Salomon régna à Jérusalem sur tout Israël fut de quarante ans. Puis Salomon reposa avec ses pères, et il fut enseveli dans la Cité de David son père. Son fils Roboam régna à sa place. (1 R 11,41-43)
Sur le portail nord de la cathédrale de Chartres sont représentées deux scènes emblématiques témoignant de la sagesse du roi Salomon. Ces deux épisodes ne sont pas choisis au hasard. Ils encadrent le long récit sur Salomon dans le premier livre des Rois (1 Rois 1-11). Au début, il y a le fameux jugement de Salomon à l’issue duquel le roi rend l’enfant vivant à la femme qui est vraiment sa mère. À la fin, il est question de la reine de Saba, venue de l’extrémité du monde connu pour tester la sagesse du roi et en conclure qu’il n’a pas d’égal en la matière. Pourquoi ces deux récits sont-ils placés en miroir? En quoi consiste vraiment la sagesse de Salomon? C’est ce qu’il nous faut découvrir.
Qui était Salomon ?
Salomon est le roi sage par excellence. Cette réputation lui a d’ailleurs valu qu’on lui attribue – beaucoup plus tard – plusieurs livres bibliques parmi les sapientiaux (Qohèleth, le Cantique des Cantiques, le livre de la Sagesse). Mais revenons au début. D’après la chronologie du livre des Rois, cela se passe environ au 10ème siècle av. J.-C. Salomon est le second enfant de l’union entre David et Bethsabée. Rappelez-vous qu’ils avaient perdu leur premier fils, le fils de leur union adultère. Puis leur naquit Salomon, appelé également Yedidya, ce qui signifie « aimé de Yahvé ». Salomon est présenté comme le favori parmi les fils de David. Non sans intrigue et en éliminant son frère Adonias, Salomon parvient à s’asseoir sur le trône de David, son père.
Le songe de Salomon (1 R 3,1-15)
Puis, arrive le jour le plus noble dans la vie de Salomon. Il vient d’être proclamé roi par son vieux père David et se rend à Gabaon pour y offrir des sacrifices au Seigneur. Salomon est alors bien jeune et a conscience de son inexpérience. C’est pourquoi, en songe, il formule la demande suivante à Dieu :
« Ton serviteur est au milieu du peuple que tu as élu, un peuple nombreux, si nombreux qu’on ne peut le compter ni le recenser. Donne à ton serviteur un cœur qui écoute pour gouverner ton peuple, pour discerner entre le bien et le mal, car qui pourrait gouverner ton peuple qui est si grand ? » (1 R 3,8-9)
La demande plut à Dieu. Et non sans raison. En effet, si Dieu nous accordait un vœu, comme ce fut le cas pour Salomon – « Demande ce que je dois te donner », dit Dieu à Salomon – que demanderions nous ? Salomon a eu l’humilité de demander ce qui lui permettrait de mieux accomplir son service de justice auprès du peuple qui lui a été confié. Il n’a pas demandé la santé, ni la richesse, ni la victoire sur ses ennemis. Cela réjouit tant le cœur de Dieu qu’il résolut de lui donner de toutes les manières tout ce qu’il n’avait pas demandé. Tout le reste lui a donc été donné par surcroît… ce qui ne va pas sans rappeler quelques paroles de Jésus prononcées bien plus tard, mais certainement inspirées de l’exemple de Salomon :
« Ne vous faites donc pas tant de souci ; ne dites pas : “Qu’allons-nous manger ?” ou bien : “Qu’allons-nous boire ?” ou encore : “Avec quoi nous habiller ?” Tout cela, les païens le recherchent. Mais votre Père céleste sait que vous en avez besoin. Cherchez d’abord le royaume de Dieu et sa justice, et tout cela vous sera donné par surcroît. » (Mt 6,31-33)
En ne demandant pour lui-même ni honneur, ni richesse, ni pouvoir, Salomon semble avoir été le serviteur que Jésus nous exhorte à devenir : être serviteur du royaume de Dieu. C’est cela la vraie sagesse.
Le jugement rendu par Salomon (1 R 3,16-28)
Cette sagesse, Salomon en a d’abord fait preuve aux yeux de tout Israël. Un jour, deux femmes vinrent s’adresser au roi pour qu’il leur rende justice. Ce sont deux prostituées qui se disputent pour un enfant. En les accueillant, Salomon témoigne du souci qu’il porte aux plus marginalisés de son royaume. Mais les circonstances témoignent également de la sagacité du roi. En effet, il a finalement réussi à discerner le vrai du faux dans les paroles emmêlées des deux femmes. Comment s’y est-il pris ? La situation était bien compliquée, à vrai dire. Même le lecteur ne semble pas savoir avec certitude laquelle des deux femmes dit la vérité. Toutes les deux avaient donné naissance à un enfant à peu près à la même date. Une nuit, un des deux enfants meurt. La première femme imagine le scénario : l’enfant de l’autre est mort ; pendant la nuit, la deuxième femme serait venue échanger les deux enfants. Aussi, devant le roi, les deux femmes se réclament d’être la mère de l’enfant resté vivant. Qui dit vrai ? Il n’y avait pas de témoin et la scène s’est déroulée de nuit. Comment trancher ? Même Salomon semble bien embarrassé, au point qu’il demande qu’on lui apporte une épée, afin de trancher – non l’énigme, mais – l’enfant vivant pour que chaque femme en ait une moitié. Cette solution semble très risquée, sans compter la brutalité qu’elle implique. Que se serait-il passé si la vraie mère n’avait pas renoncé à sa moitié, voulant laisser l’enfant vivre ? On peut imaginer Salomon impatient et excédé par la scène, face à deux femmes qui se battent pour cet unique enfant. La solution de l’épée lui aura semblé expéditive et en adéquation à la demande des deux femmes : après tout, ce qu’elles veulent, c’est l’enfant… peu importe qu’il soit vivant ou mort… Que justice leur soit faite ; à chacune sa moitié ! Il faut reconnaître que ce n’est pas là que Salomon fait preuve de sagesse, mais dans la suite de l’épisode.
Réfléchissons. Qu’est-ce qui a fait revenir Salomon sur sa décision de trancher l’enfant ? C’est bien la parole de la femme qui est la vraie mère :
Mais la femme dont le fils était vivant s’adressa au roi – car ses entrailles s’étaient émues à cause de son fils ! – : « De grâce, mon seigneur ! Donnez-lui l’enfant vivant, ne le tuez pas ! » (1 R 3,26)
C’est en écoutant la parole de cette femme que Salomon a saisi la vérité de cette histoire. La vraie mère préfère voir son enfant vivre, plutôt que de le voir mourir, au prix-même de devoir renoncer à ce fils. Salomon a entendu cela. Il a écouté. Voilà le verbe important. Salomon n’avait-il pas justement demandé à Dieu « un cœur qui écoute » ? Voilà d’où lui vient sa sagesse, de l’écoute.
Prenant la parole, le roi déclara : « Donnez à celle-ci l’enfant vivant, ne le tuez pas : c’est elle, sa mère ! » Tout Israël apprit le jugement qu’avait rendu le roi. Et l’on regarda le roi avec crainte et respect, car on avait vu que, pour rendre la justice, la sagesse de Dieu était en lui. (1 R 3,27-28)
Jugement de Salomon, portail nord de la cathédrale de Chartres. Photo: E. Pastore
Salomon, à l’épreuve des énigmes de la reine de Saba (1 R 10,1-13)
A l’autre extrémité des longs chapitres sur Salomon prend place une autre rencontre entre Salomon et – toujours – une femme. Une reine cette fois, mais une reine étrangère. Il est intéressant de remarquer que dans ces deux épisodes, Salomon fait preuve de sagesse face à des personnages emblématiques, deux prostituées d’abord, une reine étrangère ensuite. Sa sagesse en est d’autant plus redoublée, puisque ce genre de femmes ne sont pas parmi les plus fiables, d’après la Bible.
La reine de Saba a parcouru environ 3000 km à dos de chameau et à travers le désert arabique avant d’atteindre Jérusalem. En effet, l’ancien royaume de Saba pourrait se situer au Yémen actuel, c’est-à-dire à la pointe sud-ouest de la péninsule arabique. Elle arrive avec des trésors incomparables : or, aromates et pierres précieuses. Pourquoi a-t-elle entrepris un si long voyage ? Parce qu’elle a entendu parler de la renommée de Salomon. Elle veut en avoir le cœur net : ce qu’on lui a raconté, est-ce fiable ? Le seul moyen de le savoir est de mettre directement Salomon à l’épreuve par des énigmes qu’elle lui propose. Nous n’en connaissons malheureusement pas le contenu, mais nous apprenons que Salomon sut les résoudre toutes. C’est cela qui compte.
« Ce que j’ai entendu dire dans mon pays sur toi et sur ta sagesse, c’était donc vrai ! dit-elle. Je ne voulais pas croire ce qu’on disait, avant de venir et de voir de mes yeux ; mais voilà qu’on ne m’en avait pas appris la moitié ! Tu surpasses en sagesse et en magnificence la renommée qui était venue jusqu’à moi. (1 R 10,6-7)
La reine bénit le Dieu de Salomon qui a témoigné de son amour pour Israël en plaçant Salomon sur le trône. C’est dire que la reine reconnaît que la sagesse de Salomon est vraiment d’origine divine. C’est dire aussi que le Dieu d’Israël peut être connu et reconnu par les étrangers (déjà dans l’Ancien Testament) !
Comme c’est la coutume en Orient, un échange de cadeaux somptueux prend place. La reine offre les biens précieux qu’elle avait apporté et Salomon les lui rend de façon incomparable, rivalisant de générosité avec elle. Car la sagesse ne se dit pas « qu’en paroles », mais elle se manifeste également en « biens ».
Conclusion
Le reste des actions de Salomon, tout ce qu’il a fait, et sa sagesse, cela n’est-il pas écrit dans le livre des Actes de Salomon ? Le temps que Salomon régna à Jérusalem sur tout Israël fut de quarante ans. Puis Salomon reposa avec ses pères, et il fut enseveli dans la Cité de David son père. Son fils Roboam régna à sa place. (1 R 11,41-43)