Jérusalem captive les esprits depuis… sa fondation! Le roi David l’a conquise pour en faire sa ville. Salomon l’aurait embellie et fortifiée, la dotant également d’un Temple sans égal. Elle a rempli son rôle de capitale du royaume de Juda jusqu’à sa destruction par les Babyloniens au 6ème siècle avant J.-C. et jusqu’à la chute de la monarchie en Israël. A partir du retour d’exil, la ville de Jérusalem dans sa dimension terrestre restera modeste. Pourtant, c’est là que commence sa vocation universelle: on commence à la qualifier de « ville sainte » pour toutes les nations; on appelle tous les peuples à y monter en pèlerinage; surtout, Jérusalem devient l’emblème du paradis, la ville qui réunira dans l’au-delà tous ceux qui croient au Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob. Jérusalem a une vocation eschatologique: elle nous entraîne vers l’eschaton, c’est-à-dire l’accomplissement des promesses de la foi.

La montée vers Jérusalem

La Bible hébraïque se termine sur une phrase suspendue, à la fin du deuxième livre des Chroniques :

« Quiconque parmi vous fait partie de son peuple, que son Dieu soit avec lui et qu’il MONTE ! (2 Ch 36,23)

Mais, monter où? La montée fait partie du langage du pèlerinage. Tout juif observant montait à Jérusalem trois fois par année pour prier et rendre grâce à Dieu. La démarche du pèlerinage est donc constitutive de la dynamique de la vie de foi.

D’ailleurs, à Jérusalem, on y « monte », car la ville est sise sur un mont et son Temple se situe au point culminant de ce mont. La montagne est souvent le lieu de la rencontre entre Dieu et l’homme, pensons au Sinaï, à l’Horeb, à l’Hermon, au mont Moriah, au mont des Béatitudes… Jérusalem a, elle-aussi, son mont: le mont Sion. La vie du croyant est-elle autre chose, en définitive, qu’une montée vers le Dieu qui l’appelle? Aussi, la vie de foi nous invite-t-elle à nous diriger vers Jérusalem.

Toute la Bible est une histoire de « déplacements » et de « départs », dès Adam qui quitte le Jardin (Gn 3,23-24). Premier exil, à la suite d’Adam, tout homme traverse le temps et l’espace avec la nostalgie d’un paradis perdu… il s’agit de trouver le lieu où l’homme verra son être accompli, alors « ils auront l’âme comme un jardin bien irrigué » (Jr 31,12).

Mais l’homme des départs, c’est aussi Abraham. Écoutons l’appel que Dieu lui adresse en Gn 12,1 : « Pars, va-t-en ! » L’hébreu exprime une invitation à partir : « c’est dans ton intérêt, ce que je t’impose aujourd’hui est pour toi bénédiction… » Ainsi l’homme de la Bible est essentiellement « l’homme du passage ». Le mot « pèlerin », issu du latin per ager (celui qui va « au-delà de son champ »), désigne en effet l’étranger, celui qui est en route vers sa patrie, vers sa terre promise. Pour l’homme biblique, Jérusalem incarne ce lieu saint où Dieu lui donne rendez-vous.

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Carte de Bunting, présentant une vision symbolique du monde pour l’Itinerarium Sacrae Scripturae (atlas d’histoire sainte), publié en 1582. Cette carte place Jérusalem au centre du monde et met en valeur l’Europe, l’Asie et l’Afrique et indique l’Amérique. La forme est un hommage du pasteur allemand Heinrich Bunting à sa ville natale, Hanovre, dont les armes portent une feuille de trèfle.
Photo: site Larousse.

Pour le croyant, Jérusalem n’est pas qu’une ville du Moyen Orient. La Jérusalem terrestre est avant tout le reflet de la Jérusalem céleste, la Jérusalem d’en-haut, la Jérusalem nouvelle. Le pèlerinage à Jérusalem devient l’image du pèlerinage d’une vie: il s’agit de revenir aux sources, de laisser les expériences fondatrices résonner en soi, de revivre les départs.… il s’agit de se mettre en marche, réorientant l’existence vers l’absolu de Dieu.

La descente de la Jérusalem nouvelle

Si le dernier livre de la Bible hébraïque s’achève sur une invitation à MONTER à Jérusalem, voilà que le dernier livre de la Bible s’achève sur la vision d’une Jérusalem nouvelle qui DESCEND du ciel. En effet, le livre de l’Apocalypse de saint Jean s’achève précisément sur une description de la Jérusalem céleste, nous invitant à la contempler:

09 Alors arriva l’un des sept anges aux sept coupes remplies des sept derniers fléaux, et il me parla ainsi : « Viens, je te montrerai la Femme, l’Épouse de l’Agneau. » 10 En esprit, il m’emporta sur une grande et haute montagne ; il me montra la Ville sainte, Jérusalem, qui descendait du ciel, d’auprès de Dieu : 11 elle avait en elle la gloire de Dieu ; son éclat était celui d’une pierre très précieuse, comme le jaspe cristallin. 12 Elle avait une grande et haute muraille, avec douze portes et, sur ces portes, douze anges ; des noms y étaient inscrits : ceux des douze tribus des fils d’Israël. 13 Il y avait trois portes à l’orient, trois au nord, trois au midi, et trois à l’occident. 14 La muraille de la ville reposait sur douze fondations portant les douze noms des douze Apôtres de l’Agneau.15 Celui qui me parlait tenait un roseau d’or comme mesure, pour mesurer la ville, ses portes, et sa muraille. 16 La ville a la forme d’un carré : sa longueur est égale à sa largeur. Il mesura la ville avec le roseau : douze mille stades ; sa longueur, sa largeur et sa hauteur sont égales. 17 Puis il mesura sa muraille : cent quarante-quatre coudées, mesure d’homme et mesure d’ange. 18 Le matériau de la muraille est de jaspe, et la ville est d’or pur, d’une pureté transparente. 19 Les fondations de la muraille de la ville sont ornées de toutes sortes de pierres précieuses. La première fondation est de jaspe, la deuxième de saphir, la troisième de calcédoine, la quatrième d’émeraude, 20 la cinquième de sardoine, la sixième de cornaline, la septième de chrysolithe, la huitième de béryl, la neuvième de topaze, la dixième de chrysoprase, la onzième d’hyacinthe, la douzième d’améthyste. 21 Les douze portes sont douze perles, chaque porte faite d’une seule perle ; la place de la ville est d’or pur d’une parfaite transparence.22 Dans la ville, je n’ai pas vu de sanctuaire, car son sanctuaire, c’est le Seigneur Dieu, Souverain de l’univers, et l’Agneau.23 La ville n’a pas besoin du soleil ni de la lune pour l’éclairer, car la gloire de Dieu l’illumine : son luminaire, c’est l’Agneau.24 Les nations marcheront à sa lumière, et les rois de la terre y porteront leur gloire.25 Jour après jour, jamais les portes ne seront fermées, car il n’y aura plus de nuit.26 On apportera dans la ville la gloire et le faste des nations. 27 Rien de souillé n’y entrera jamais, ni personne qui pratique abomination ou mensonge, mais seulement ceux qui sont inscrits dans le livre de vie de l’Agneau. (Ap 21,9-27)
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A gauche, construction du Temple de Jérusalem, enluminure de Jean Fouquet, vers 1470-1475 (Paris, BnF, département des Manuscrits, Français 247, fol. 163, dans Flavius Josèphe, Les Antiquités judaïques, Livre VIII). Ce chantier de la cathédrale serait une métaphore de l’édifice religieux en tant que Jérusalem céleste. A droite, abbaye de saint Benoît-sur-Loire, porche d’entrée construite selon les plans de la Jérusalem céleste, d’après Ap 21. (Photos Wikipédia).

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Vision de la Jérusalem céleste d’après l’Apocalypse. Manuscrit de la fin du IXe siècle (Paris, BNF, Manuscrits, nouv. acq. lat. 1132, f. 3329,5 x 22 cm). Ce manuscrit s’inspire d’un modèle anglo-saxon du VIIe siècle, lui-même copié sur un archétype romain apporté en Angleterre par un abbé anglais. La Jérusalem céleste y est figurée dans un cercle de douze anneaux de couleurs entourant l’Agneau, et ceint de douze portes : « cette ville n’a nul besoin du Soleil ni de la Lune, la lumière du Seigneur l’a illuminée. Sa lampe est l’Agneau. » (Ap 21,23) Photo: BNF

« Tous nous sommes des voyageurs ; celui-là est chrétien qui, jusque dans sa maison et sa patrie, se reconnaît n’être qu’un voyageur. » (Saint Augustin)

Ainsi, aujourd’hui, comme chaque jour, prenons le départ en étant accompagnés de cette conviction : « le Seigneur est ma force ; il rend mes pieds pareils à ceux des biches ; sur les cimes, il porte mes pas. » (Ha 3,19)

Comme le psalmiste, redisons : « Au rocher trop élevé pour moi, veuille me conduire ! » jusqu’à ce que nous puissions dire : « enfin nos pieds s’arrêtent devant tes portes, Jérusalem ! » (Ps 122)

Sr. Marie-Christophe Maillard
et Emanuelle Pastore

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Miniature pleine page de la Jérusalem céleste, avec l’Agneau au centre et les douze Apôtres debout aux portes de la ville ; chaque Apôtre est accompagné d’une inscription l’associant à une pierre précieuse selon Ap 21 et énumérant les propriétés de cette pierre selon les Etymologiae d’Isidore de Séville, livre 16. Origine : Espagne, Silos. Photo: British Librairy

Jérusalem captive les esprits depuis… sa fondation! Le roi David l’a conquise pour en faire sa ville. Salomon l’aurait embellie et fortifiée, la dotant également d’un Temple sans égal. Elle a rempli son rôle de capitale du royaume de Juda jusqu’à sa destruction par les Babyloniens au 6ème siècle avant J.-C. et jusqu’à la chute de la monarchie en Israël. A partir du retour d’exil, la ville de Jérusalem dans sa dimension terrestre restera modeste. Pourtant, c’est là que commence sa vocation universelle: on commence à la qualifier de « ville sainte » pour toutes les nations; on appelle tous les peuples à y monter en pèlerinage; surtout, Jérusalem devient l’emblème du paradis, la ville qui réunira dans l’au-delà tous ceux qui croient au Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob. Jérusalem a une vocation eschatologique: elle nous entraîne vers l’eschaton, c’est-à-dire l’accomplissement des promesses de la foi.

La montée vers Jérusalem

La Bible hébraïque se termine sur une phrase suspendue, à la fin du deuxième livre des Chroniques :

« Quiconque parmi vous fait partie de son peuple, que son Dieu soit avec lui et qu’il MONTE ! (2 Ch 36,23)

Mais, monter où? La montée fait partie du langage du pèlerinage. Tout juif observant montait à Jérusalem trois fois par année pour prier et rendre grâce à Dieu. La démarche du pèlerinage est donc constitutive de la dynamique de la vie de foi.

D’ailleurs, à Jérusalem, on y « monte », car la ville est sise sur un mont et son Temple se situe au point culminant de ce mont. La montagne est souvent le lieu de la rencontre entre Dieu et l’homme, pensons au Sinaï, à l’Horeb, à l’Hermon, au mont Moriah, au mont des Béatitudes… Jérusalem a, elle-aussi, son mont: le mont Sion. La vie du croyant est-elle autre chose, en définitive, qu’une montée vers le Dieu qui l’appelle? Aussi, la vie de foi nous invite-t-elle à nous diriger vers Jérusalem.

Toute la Bible est une histoire de « déplacements » et de « départs », dès Adam qui quitte le Jardin (Gn 3,23-24). Premier exil, à la suite d’Adam, tout homme traverse le temps et l’espace avec la nostalgie d’un paradis perdu… il s’agit de trouver le lieu où l’homme verra son être accompli, alors « ils auront l’âme comme un jardin bien irrigué » (Jr 31,12).

Mais l’homme des départs, c’est aussi Abraham. Écoutons l’appel que Dieu lui adresse en Gn 12,1 : « Pars, va-t-en ! » L’hébreu exprime une invitation à partir : « c’est dans ton intérêt, ce que je t’impose aujourd’hui est pour toi bénédiction… » Ainsi l’homme de la Bible est essentiellement « l’homme du passage ». Le mot « pèlerin », issu du latin per ager (celui qui va « au-delà de son champ »), désigne en effet l’étranger, celui qui est en route vers sa patrie, vers sa terre promise. Pour l’homme biblique, Jérusalem incarne ce lieu saint où Dieu lui donne rendez-vous.

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Carte de Bunting, présentant une vision symbolique du monde pour l’Itinerarium Sacrae Scripturae (atlas d’histoire sainte), publié en 1582. Cette carte place Jérusalem au centre du monde et met en valeur l’Europe, l’Asie et l’Afrique et indique l’Amérique. La forme est un hommage du pasteur allemand Heinrich Bunting à sa ville natale, Hanovre, dont les armes portent une feuille de trèfle.
Photo: site Larousse.

Pour le croyant, Jérusalem n’est pas qu’une ville du Moyen Orient. La Jérusalem terrestre est avant tout le reflet de la Jérusalem céleste, la Jérusalem d’en-haut, la Jérusalem nouvelle. Le pèlerinage à Jérusalem devient l’image du pèlerinage d’une vie: il s’agit de revenir aux sources, de laisser les expériences fondatrices résonner en soi, de revivre les départs.… il s’agit de se mettre en marche, réorientant l’existence vers l’absolu de Dieu.

La descente de la Jérusalem nouvelle

Si le dernier livre de la Bible hébraïque s’achève sur une invitation à MONTER à Jérusalem, voilà que le dernier livre de la Bible s’achève sur la vision d’une Jérusalem nouvelle qui DESCEND du ciel. En effet, le livre de l’Apocalypse de saint Jean s’achève précisément sur une description de la Jérusalem céleste, nous invitant à la contempler:

09 Alors arriva l’un des sept anges aux sept coupes remplies des sept derniers fléaux, et il me parla ainsi : « Viens, je te montrerai la Femme, l’Épouse de l’Agneau. » 10 En esprit, il m’emporta sur une grande et haute montagne ; il me montra la Ville sainte, Jérusalem, qui descendait du ciel, d’auprès de Dieu : 11 elle avait en elle la gloire de Dieu ; son éclat était celui d’une pierre très précieuse, comme le jaspe cristallin. 12 Elle avait une grande et haute muraille, avec douze portes et, sur ces portes, douze anges ; des noms y étaient inscrits : ceux des douze tribus des fils d’Israël. 13 Il y avait trois portes à l’orient, trois au nord, trois au midi, et trois à l’occident. 14 La muraille de la ville reposait sur douze fondations portant les douze noms des douze Apôtres de l’Agneau.15 Celui qui me parlait tenait un roseau d’or comme mesure, pour mesurer la ville, ses portes, et sa muraille. 16 La ville a la forme d’un carré : sa longueur est égale à sa largeur. Il mesura la ville avec le roseau : douze mille stades ; sa longueur, sa largeur et sa hauteur sont égales. 17 Puis il mesura sa muraille : cent quarante-quatre coudées, mesure d’homme et mesure d’ange. 18 Le matériau de la muraille est de jaspe, et la ville est d’or pur, d’une pureté transparente. 19 Les fondations de la muraille de la ville sont ornées de toutes sortes de pierres précieuses. La première fondation est de jaspe, la deuxième de saphir, la troisième de calcédoine, la quatrième d’émeraude, 20 la cinquième de sardoine, la sixième de cornaline, la septième de chrysolithe, la huitième de béryl, la neuvième de topaze, la dixième de chrysoprase, la onzième d’hyacinthe, la douzième d’améthyste. 21 Les douze portes sont douze perles, chaque porte faite d’une seule perle ; la place de la ville est d’or pur d’une parfaite transparence.22 Dans la ville, je n’ai pas vu de sanctuaire, car son sanctuaire, c’est le Seigneur Dieu, Souverain de l’univers, et l’Agneau.23 La ville n’a pas besoin du soleil ni de la lune pour l’éclairer, car la gloire de Dieu l’illumine : son luminaire, c’est l’Agneau.24 Les nations marcheront à sa lumière, et les rois de la terre y porteront leur gloire.25 Jour après jour, jamais les portes ne seront fermées, car il n’y aura plus de nuit.26 On apportera dans la ville la gloire et le faste des nations. 27 Rien de souillé n’y entrera jamais, ni personne qui pratique abomination ou mensonge, mais seulement ceux qui sont inscrits dans le livre de vie de l’Agneau. (Ap 21,9-27)
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A gauche, construction du Temple de Jérusalem, enluminure de Jean Fouquet, vers 1470-1475 (Paris, BnF, département des Manuscrits, Français 247, fol. 163, dans Flavius Josèphe, Les Antiquités judaïques, Livre VIII). Ce chantier de la cathédrale serait une métaphore de l’édifice religieux en tant que Jérusalem céleste. A droite, abbaye de saint Benoît-sur-Loire, porche d’entrée construite selon les plans de la Jérusalem céleste, d’après Ap 21. (Photos Wikipédia).

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Vision de la Jérusalem céleste d’après l’Apocalypse. Manuscrit de la fin du IXe siècle (Paris, BNF, Manuscrits, nouv. acq. lat. 1132, f. 3329,5 x 22 cm). Ce manuscrit s’inspire d’un modèle anglo-saxon du VIIe siècle, lui-même copié sur un archétype romain apporté en Angleterre par un abbé anglais. La Jérusalem céleste y est figurée dans un cercle de douze anneaux de couleurs entourant l’Agneau, et ceint de douze portes : « cette ville n’a nul besoin du Soleil ni de la Lune, la lumière du Seigneur l’a illuminée. Sa lampe est l’Agneau. » (Ap 21,23) Photo: BNF

« Tous nous sommes des voyageurs ; celui-là est chrétien qui, jusque dans sa maison et sa patrie, se reconnaît n’être qu’un voyageur. » (Saint Augustin)

Ainsi, aujourd’hui, comme chaque jour, prenons le départ en étant accompagnés de cette conviction : « le Seigneur est ma force ; il rend mes pieds pareils à ceux des biches ; sur les cimes, il porte mes pas. » (Ha 3,19)

Comme le psalmiste, redisons : « Au rocher trop élevé pour moi, veuille me conduire ! » jusqu’à ce que nous puissions dire : « enfin nos pieds s’arrêtent devant tes portes, Jérusalem ! » (Ps 122)

Sr. Marie-Christophe Maillard
et Emanuelle Pastore

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Miniature pleine page de la Jérusalem céleste, avec l’Agneau au centre et les douze Apôtres debout aux portes de la ville ; chaque Apôtre est accompagné d’une inscription l’associant à une pierre précieuse selon Ap 21 et énumérant les propriétés de cette pierre selon les Etymologiae d’Isidore de Séville, livre 16. Origine : Espagne, Silos. Photo: British Librairy