Un tombeau du 1er siècle. La pierre est roulée. Il est vide. Dehors, Jésus ressuscité se fait voir. Dire que c’est sur la résurrection que repose toute la foi chrétienne. Il se pourrait que nous soyons déjà si habitués à cette nouvelle que cela ne nous surprenne plus…
Les femmes, elles, ont de quoi être émues et pleines de joie. Impossible de rester plantées dans l’indifférence. En effet, elles viennent de rencontrer un ange qui leur a annoncé que Jésus, celui qui a été crucifié, est… ressuscité d’entre les morts ! L’ange les charge même d’une mission bien préciser : celle d’aller annoncer aux disciples cette merveilleuse nouvelle et de leur faire savoir que le ressuscité se montrera à eux en Galilée. Les voilà désormais instituées comme messagères et comme apôtres des… apôtres !
Quittant vite le tombeau, tout émues et pleines de joie, elles coururent porter la nouvelle à ses disciples. Et voici que Jésus vint à leur rencontre: “Je vous salue”, dit-il. Et elles de s’approcher et d’étreindre ses pieds en se prosternant devant lui. Alors Jésus leur dit: “Ne craignez point ; allez annoncer à mes frères qu’ils doivent partir pour la Galilée, et là ils me verront.” Tandis qu’elles s’en allaient, voici que quelques hommes de la garde vinrent en ville rapporter aux grands prêtres tout ce qui s’était passé. Ceux-ci tinrent une réunion avec les anciens et, après avoir délibéré, ils donnèrent aux soldats une forte somme d’argent, avec cette consigne : “Vous direz ceci : Ses disciples sont venus de nuit et l’ont dérobé tandis que nous dormions. Que si l’affaire vient aux oreilles du gouverneur, nous nous chargeons de l’amadouer et de vous épargner tout ennui.” Les soldats, ayant pris l’argent, exécutèrent la consigne, et cette histoire s’est colportée parmi les Juifs jusqu’à ce jour. » (Mt 28, 8‑15)
Ce qui éclate en définitive au cœur du Mystère de la Résurrection, c’est que l’amour est plus fort que la mort car enfin, notre Seigneur est entré dans la mort uniquement par amour pour nous. Notre Seigneur est entré dans cette épouvantable solitude à laquelle fait allusion l’article du symbole: « Il descendit aux Enfers ». Cela veut dire qu’il connut, seul, la plus épouvantable, la plus désespérante solitude pour nous en délivrer, afin que, désormais, nous ne mourions pas seuls, parce qu’il ne cessera jamais de traverser la mort avec nous. Et, quand on n’est pas seul dans la mort, quand dans la mort on est porté par la vie, quand dans la mort on est assisté par l’amour, la mort dans ce qu’elle a de plus inacceptable est vaincue et définitivement surmontée. (Maurice Zundel, Homélie du 2 avril 1972)
Un tombeau du 1er siècle. La pierre est roulée. Il est vide. Dehors, Jésus ressuscité se fait voir. Dire que c’est sur la résurrection que repose toute la foi chrétienne. Il se pourrait que nous soyons déjà si habitués à cette nouvelle que cela ne nous surprenne plus…
Les femmes, elles, ont de quoi être émues et pleines de joie. Impossible de rester plantées dans l’indifférence. En effet, elles viennent de rencontrer un ange qui leur a annoncé que Jésus, celui qui a été crucifié, est… ressuscité d’entre les morts ! L’ange les charge même d’une mission bien préciser : celle d’aller annoncer aux disciples cette merveilleuse nouvelle et de leur faire savoir que le ressuscité se montrera à eux en Galilée. Les voilà désormais instituées comme messagères et comme apôtres des… apôtres !
Quittant vite le tombeau, tout émues et pleines de joie, elles coururent porter la nouvelle à ses disciples. Et voici que Jésus vint à leur rencontre: “Je vous salue”, dit-il. Et elles de s’approcher et d’étreindre ses pieds en se prosternant devant lui. Alors Jésus leur dit: “Ne craignez point ; allez annoncer à mes frères qu’ils doivent partir pour la Galilée, et là ils me verront.” Tandis qu’elles s’en allaient, voici que quelques hommes de la garde vinrent en ville rapporter aux grands prêtres tout ce qui s’était passé. Ceux-ci tinrent une réunion avec les anciens et, après avoir délibéré, ils donnèrent aux soldats une forte somme d’argent, avec cette consigne : “Vous direz ceci : Ses disciples sont venus de nuit et l’ont dérobé tandis que nous dormions. Que si l’affaire vient aux oreilles du gouverneur, nous nous chargeons de l’amadouer et de vous épargner tout ennui.” Les soldats, ayant pris l’argent, exécutèrent la consigne, et cette histoire s’est colportée parmi les Juifs jusqu’à ce jour. » (Mt 28, 8‑15)
Ce qui éclate en définitive au cœur du Mystère de la Résurrection, c’est que l’amour est plus fort que la mort car enfin, notre Seigneur est entré dans la mort uniquement par amour pour nous. Notre Seigneur est entré dans cette épouvantable solitude à laquelle fait allusion l’article du symbole: « Il descendit aux Enfers ». Cela veut dire qu’il connut, seul, la plus épouvantable, la plus désespérante solitude pour nous en délivrer, afin que, désormais, nous ne mourions pas seuls, parce qu’il ne cessera jamais de traverser la mort avec nous. Et, quand on n’est pas seul dans la mort, quand dans la mort on est porté par la vie, quand dans la mort on est assisté par l’amour, la mort dans ce qu’elle a de plus inacceptable est vaincue et définitivement surmontée. (Maurice Zundel, Homélie du 2 avril 1972)