Une aventure extraordinaire qui n’est pas terminée
On estime qu’environ 1 000 manuscrits anciens de l’Ancien Testament ont été conservés, provenant principalement de la Mer Morte, de la Septante, et d’autres comme le Codex Leningradensis. Ces manuscrits, rédigés en hébreu, datent souvent de plusieurs siècles avant notre ère, offrant un aperçu précieux sur la transmission du texte hébraïque. Quant au Nouveau Testament, plus de 5 800 manuscrits grecs ont été retrouvés, en plus de milliers de copies en langues latine, syriaque, copte et d’autres langues anciennes. Parmi eux, les plus célèbres sont le Codex Vaticanus et le Codex Sinaiticus, datant du IVe siècle. Ces collections de manuscrits sont conservées dans différents musées, bibliothèques, universités et monastères à travers le monde, notamment au Vatican, en Israël, à Londres, à Saint-Pétersbourg, permettant aux chercheurs d’étudier l’évolution et la transmission des textes au fil des siècles.
Les principaux manuscrits de l’Ancien Testament en hébreu
Le codex Leningradensis
Le Codex Leningradensis est l’un des manuscrits les plus importants de la Bible hébraïque. Il est conservé à la Bibliothèque de l’Institut de littérature orientale de l’Université d’État de Saint-Pétersbourg, en Russie. Ce manuscrit est écrit en hébreu, en caractères hébraïques traditionnels. Il date du début du XIe siècle, probablement vers l’année 1008 ou 1010 de notre ère. Le Codex Leningradensis contient l’intégralité du texte de la Bible hébraïque, comprenant les livres de la Torah (Pentateuque), ainsi que les livres prophétiques et les autres écrits qui forment la totalité de l’Ancien Testament tel que reconnu dans la tradition juive. Ce manuscrit est considéré comme le plus ancien exemplaire complet de la Bible hébraïque encore existant, et il a servi de base pour de nombreuses éditions modernes du texte hébreu. Sa précieuse écriture et sa datation en font une pièce maîtresse pour l’étude de la transmission du texte biblique.
Les manuscrits de Qumran
Les manuscrits découverts à Qumrân constituent l’une des découvertes archéologiques les plus importantes du XXe siècle. Situés dans la région de la mer Morte, près de la grotte de Qumrân en Cisjordanie, ces manuscrits comprennent à la fois des textes bibliques et non bibliques. Il s’agit principalement de manuscrits hébreux, écrits en écriture ancienne, datant du IIIe siècle av. J.-C. au Ier siècle ap. J.-C. La majorité de ces textes sont des copies de livres de l’Ancien Testament, parmi lesquels des fragments de tous les livres sauf Esdras et Néhémie, qui ont été retrouvés en plusieurs versions et en différents degrés de précision. Outre les textes bibliques, les manuscrits non bibliques de Qumrân regroupent une grande variété de documents, tels que: la Règle de la communauté vivant sur place, des commentaires sur la Torah, des hymnes, prières et textes apocalyptiques, des documents historiques et administratifs, etc. La découverte a été faite en 1947 par un groupe de bédouins arabes. Depuis, 11 grottes ont été découvertes, abritant des manuscrits dans des jarres en argile. Les textes offrent une vision précieuse sur la religion, la vie quotidienne et la diversité religieuse du judaïsme entre le IIIè et le Ier siècle av. JC, et ont profondément enrichi notre compréhension de la Bible antique et de la pensée juive ancienne.
Les principaux manuscrits de l’Ancien et du Nouveau Testament en grec
Le codex Vaticanus
Le Codex Vaticanus est l’un des manuscrits les plus anciens et complets du texte biblique en grec, conservé à la Bibliothèque du Vatican. Datant du IVe siècle, probablement entre 300 et 325 ap. J.-C., il est écrit en grec en onciales (majuscules). Contrairement à d’autres grands manuscrits, il est en excellente état de conservation et contient l’intégralité de l’Ancien et du Nouveau Testament en un seul volume. Ce manuscrit est considéré comme un témoin majeur de la Bible grecque.

Codex Vaticanus. Daté du IVème siècle de notre ère. Écrit en grec, en onciales (majuscules). Photo: Bibliothèque Apostolique Vaticane
Le codex Sinaïticus
Le Codex Sinaiticus est l’un des manuscrits les plus anciens du Nouveau Testament, ainsi que de l’Ancien Testament dans sa totalité. Il est conservé principalement à la British Library à Londres, mais certaines parties sont conservées dans d’autres institutions comme la Bibliothèque d’Alexandrie, le monastère Sainte Catherine au Sinaï et la Bibliothèque nationale de Russie. Ce manuscrit a été écrit en grec, en onciales (majuscules) et date du IVe siècle, probablement vers l’an 330-360. Son nom provient du monastère Sainte Catherine du Mont Sinaï, où il a été découvert au 19e siècle.
Le codex Alexandrinus
Le Codex Alexandrinus est un manuscrit du IV-Ve siècle, conservé à la British Library à Londres. Il s’agit d’un codex en grec écrit également en onciales (majuscules). On le date d’environ 400-440 ap. J.-C. Contrairement à certains autres grands manuscrits, il est partiellement fragmentaire, avec plusieurs lacunes. Il contient la majorité de l’Ancien et du Nouveau Testament, mais certaines parties, notamment certains livres de l’Ancien Testament, sont absentes ou incomplets.