Une peinture de rue, à Montrouge, mérite toute l’attention des passants. Elle représente les deux personnages principaux d’un ancien bijou de la littérature mésopotamienne. Il s’agit de Gilgamesh et d’Enkidu. Si je souhaite vous en parler, c’est parce que cette histoire n’est pas sans rapport avec la Bible…

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“Lorsqu’ils créent à quatre mains, le duo Boes et Jober illustre depuis plusieurs années le mythe de l’épopée de Gilgamesh. Plus ancien récit dont nous avons des traces écrites, cette grande aventure paléo-babylonienne possède très peu de représentations graphiques. Boes et Jober s’en chargent ! Ici, ils illustrent les premières lignes de l’œuvre, où les protagonistes Gilgamesh et Entidu, incarnant la culture et la nature, sont sur le point de se rencontrer.” (Légende publiée par la ville de Montrouge sur Instagram)

Qu’est-ce qu’un mythe?

Le mythe babylonien de Gilgamesh est toujours d’actualité! Qu’est-ce qu’un mythe? Il s’agit d’un récit qui a pour objet de dire l’origine de ce qui existe, d’explorer la complexité du monde au milieu duquel vivent les hommes. Le mythe a une fonction explicative. Un exemple: les récits des premiers chapitres du livre de la Genèse sont des récits mythiques qui cherchent à rendre compte de l’émergence de la planète et de l’humanité, de sa dualité homme-femme, de leur condition de vie et même du problème du mal.

De quoi parle le mythe de Gilgamesh?

Le mythe de Gilgamesh est une des œuvres plus anciennes de l’humanité. Elle date du 18-17è siècle av. JC, mais les tablettes qui nous sont parvenues sont datées du 8è s. av. JC. Le récit évoque une population qui s’élève contre leur roi, Gilgamesh. Gilgamesh est extrêmement fort, au point qu’il asservit sa population. Il est intraitable, tant et si bien que les dieux décident d’envoyer sur terre une créature appelée Enkidu. Ce dernier est aussi puissant que Gilgamesh, de sorte qu’il est en mesure de le contrer. D’abord, Gilgamesh et Enkidu s’affrontent et se combattent, avant de devenir de véritables amis en apprenant leur complémentarité. Ils deviennent des amis inséparables, liés par un amour d’amitié parfait. Mais un jour, Enkidu meurt. Drame de l’amour humain qui se voit empêché à cause de la mort. Alors Gilgamesh part à la recherche de l’éternité. Il rencontre un personnage qui lui raconte le déluge et lui parle d’une plante qui donne la vie éternelle. Gilgamesh la trouve enfin, lorsqu’il se la fait dérober par un serpent. La morale de l’histoire est que Gilgamesh comprend qu’il n’est pas dans la nature de l’homme d’être immortel, et qu’une telle quête est vaine. Il faut donc plutôt profiter des plaisirs de la vie présente.

On a vite fait de comprendre que ce récit traite d’une énigme, celle de l’amour et de la mort, drame de la condition humaine. Voilà pourquoi ce mythe n’est pas dépassé! Le sera-t-il un jour?

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Quel rapport avec la Bible?

Ce récit grandiose a de nombreux points de touche avec les récits bibliques. Il faut savoir que certains écrivains bibliques, notamment ceux qui ont œuvré en Babylonie à partir du 6ème siècle av. JC, avaient accès à la littérature mésopotamienne. Certains récits bibliques ont donc été composés en réaction à ces mythes considérés comme païens. Ainsi, certains récits bibliques s’inspirent du mythe de Gilgamesh, tout en lui insufflant les convictions propres à Israël.

Par exemple, le récit du déluge en Gn 6-9 avec Noé est une variation sur le thème des inondations si fréquentes dans les régions de l’Euphrate.

Vous aurez remarqué que Gilgamesh est à la recherche de l’arbre de vie, cet arbre mystérieux également planté au coeur du jardin d’Eden, selon Gn 2. Comme pour Adam et Eve chassés du jardin et pour qui l’arbre de vie reste inaccessible, ainsi Gilgamesh se voit-il obligé d’accepter sa condition de mortel.

Il y a encore la présence du serpent dans les deux récits. D’un côté, le serpent vole l’arbre de l’immortalité à Gilgamesh. De l’autre, le serpent pousse la femme, puis l’homme, à manger du fruit interdit, ce qui les éloigne à jamais de l’arbre de vie. Ce petit animal est considéré dans les deux cas comme l’auteur ou l’origine de tous les malheurs, le pire d’entre tous étant la mort.

Le langage du mythe n’a pas perdu de sa pertinence pour évoquer les grandes énigmes de la vie humaine, qui sont d’ailleurs encore les nôtres! Si vous passez par Montrouge, ne manquez pas Gilgamesh!

Une peinture de rue, à Montrouge, mérite toute l’attention des passants. Elle représente les deux personnages principaux d’un ancien bijou de la littérature mésopotamienne. Il s’agit de Gilgamesh et d’Enkidu. Si je souhaite vous en parler, c’est parce que cette histoire n’est pas sans rapport avec la Bible…

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“Lorsqu’ils créent à quatre mains, le duo Boes et Jober illustre depuis plusieurs années le mythe de l’épopée de Gilgamesh. Plus ancien récit dont nous avons des traces écrites, cette grande aventure paléo-babylonienne possède très peu de représentations graphiques. Boes et Jober s’en chargent ! Ici, ils illustrent les premières lignes de l’œuvre, où les protagonistes Gilgamesh et Entidu, incarnant la culture et la nature, sont sur le point de se rencontrer.” (Légende publiée par la ville de Montrouge sur Instagram)

Qu’est-ce qu’un mythe?

Le mythe babylonien de Gilgamesh est toujours d’actualité! Qu’est-ce qu’un mythe? Il s’agit d’un récit qui a pour objet de dire l’origine de ce qui existe, d’explorer la complexité du monde au milieu duquel vivent les hommes. Le mythe a une fonction explicative. Un exemple: les récits des premiers chapitres du livre de la Genèse sont des récits mythiques qui cherchent à rendre compte de l’émergence de la planète et de l’humanité, de sa dualité homme-femme, de leur condition de vie et même du problème du mal.

De quoi parle le mythe de Gilgamesh?

Le mythe de Gilgamesh est une des œuvres plus anciennes de l’humanité. Elle date du 18-17è siècle av. JC, mais les tablettes qui nous sont parvenues sont datées du 8è s. av. JC. Le récit évoque une population qui s’élève contre leur roi, Gilgamesh. Gilgamesh est extrêmement fort, au point qu’il asservit sa population. Il est intraitable, tant et si bien que les dieux décident d’envoyer sur terre une créature appelée Enkidu. Ce dernier est aussi puissant que Gilgamesh, de sorte qu’il est en mesure de le contrer. D’abord, Gilgamesh et Enkidu s’affrontent et se combattent, avant de devenir de véritables amis en apprenant leur complémentarité. Ils deviennent des amis inséparables, liés par un amour d’amitié parfait. Mais un jour, Enkidu meurt. Drame de l’amour humain qui se voit empêché à cause de la mort. Alors Gilgamesh part à la recherche de l’éternité. Il rencontre un personnage qui lui raconte le déluge et lui parle d’une plante qui donne la vie éternelle. Gilgamesh la trouve enfin, lorsqu’il se la fait dérober par un serpent. La morale de l’histoire est que Gilgamesh comprend qu’il n’est pas dans la nature de l’homme d’être immortel, et qu’une telle quête est vaine. Il faut donc plutôt profiter des plaisirs de la vie présente.

On a vite fait de comprendre que ce récit traite d’une énigme, celle de l’amour et de la mort, drame de la condition humaine. Voilà pourquoi ce mythe n’est pas dépassé! Le sera-t-il un jour?

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Quel rapport avec la Bible?

Ce récit grandiose a de nombreux points de touche avec les récits bibliques. Il faut savoir que certains écrivains bibliques, notamment ceux qui ont œuvré en Babylonie à partir du 6ème siècle av. JC, avaient accès à la littérature mésopotamienne. Certains récits bibliques ont donc été composés en réaction à ces mythes considérés comme païens. Ainsi, certains récits bibliques s’inspirent du mythe de Gilgamesh, tout en lui insufflant les convictions propres à Israël.

Par exemple, le récit du déluge en Gn 6-9 avec Noé est une variation sur le thème des inondations si fréquentes dans les régions de l’Euphrate.

Vous aurez remarqué que Gilgamesh est à la recherche de l’arbre de vie, cet arbre mystérieux également planté au coeur du jardin d’Eden, selon Gn 2. Comme pour Adam et Eve chassés du jardin et pour qui l’arbre de vie reste inaccessible, ainsi Gilgamesh se voit-il obligé d’accepter sa condition de mortel.

Il y a encore la présence du serpent dans les deux récits. D’un côté, le serpent vole l’arbre de l’immortalité à Gilgamesh. De l’autre, le serpent pousse la femme, puis l’homme, à manger du fruit interdit, ce qui les éloigne à jamais de l’arbre de vie. Ce petit animal est considéré dans les deux cas comme l’auteur ou l’origine de tous les malheurs, le pire d’entre tous étant la mort.

Le langage du mythe n’a pas perdu de sa pertinence pour évoquer les grandes énigmes de la vie humaine, qui sont d’ailleurs encore les nôtres! Si vous passez par Montrouge, ne manquez pas Gilgamesh!